Article paru dans la newsletter d’Inovallée, technopole de l’innovation durable
IBM, Google, Microsoft … Tous les grands acteurs du numérique se sont lancés dans la bataille de l’informatique quantique, annonçant à tour de rôle la mise sur le marché de nouvelles machines multipliant la puissance de calcul. Pourtant, il existe encore un certain nombre d’obstacles au développement des ordinateurs quantiques. La recherche est très active sur le sujet et mobilise de nombreux acteurs, avec des programmes nationaux pour essayer de fabriquer ces ordinateurs en réinventant le principe même de calcul. C’est d’ailleurs au sein d’un consortium, dans le cadre d’un programme européen H2020 baptisé COPAC, qu’œuvre Probayes pour faire avancer la recherche sur le quantique.
Avec l’avènement du Big Data, nous produisons aujourd’hui une grande quantité d’informations et les calculs deviennent de plus en plus complexes. L’augmentation du volume des données sera bientôt confrontée aux limites des processeurs standards. Un ordinateur classique utilise des bits, la plus petite unité de données : une série de 0 et 1 qui gère les informations et effectue les opérations. Les technologies utilisées actuellement suivent cette logique de calcul séquentiel, avec de plus en plus de parallélisme, ce qui a permis ces cinquante dernières années de diminuer de façon considérable les temps de calcul et de traitement. Néanmoins, malgré de nouveaux algorithmes, la technologie semble atteindre des limites physiques qui semblent incontournables.
Ce changement de paradigme transforme la manière dont les données sont conçues et traitées. Pour y répondre, le Rebooting Computing est une initiative mondiale lancée par l’IEEE qui propose de repenser les principes des ordinateurs, depuis les concepts physiques de base jusqu’aux algorithmes et architectures des systèmes.